jeudi 1 décembre 2016

Exposition 10 et 11 Décembre 2016


Venez avec vos enfants ou petits enfants à l'exposition de peinture - à la bibliothèque de Saint Sulpice et Cameyrac ( avenue Maucaillou 33 450) pour leur faire découvrir le patrimoine en couleurs des histoires d'enfance de l'antiquité à nos jours : une immersion poétique et picturale dans les contes et les fables. Plus de 50 toiles en peinture acrylique de ma composition. 


Samedi 10 et Dimanche 11 décembre 2016
10h-18h

vendredi 11 novembre 2016

Les petites mains des artistes en herbe



Quelques photos de l'atelier de Peinture pour les enfants à St Sulpice et Cameyrac:

Nous avons travaillé ce dernier trimestre 2016, sur :
- le coq de ferme,
- le cheval bleu et la vache orange,
- le voyage de renard.






























On participé à cet atelier : Gwanaël, Léandra, Cyntia, Syrine, Clara, Marie, Stella, Ilona, Laureen, Franchesca, Sarah .

mercredi 9 novembre 2016

EXPOSITION : mille et un contes en couleurs Michèle R.Tahon




                            Mille et un contes en couleurs




Une immersion picturale et poétique dans le patrimoine des histoires universelles de l'enfance -
de l'antiquité aux temps modernes présentée par le peintre Michèle R.Tahon.

Samedi et Dimanche 10 et 11 décembre 2016
de 10h à 18 heures

Salle contigüe à la bibliothèque de Saint-Sulpice et Cameyrac 












vendredi 3 juin 2016

Exposition CONCEPT STORE GALLERY -Beaubourg- Paris-



6 de mes toiles sont exposées du 2 au 15 juin 2016:





Tentative d'analyse d'une toile : les fées


Les fées (2011) Acrylique sur toile


Le résumé en quelques mots :

La mère a une préférence pour la fille aînée et la cadette est malmenée. La fée récompense la gentillesse de la cadette en la couvrant d'or et punit la soeur pour ses malveillances.

Analyse :

La question qui m'était posée dans ce conte me renvoyait au titre : pourquoi le titre (les deux fées) renvoie à  deux personnages, alors que dans le conte, il n'y en a qu'une? J'ai donc cherché, et j'ai trouvé que la source de ce conte venait d'une 'Pentamerone" de Basile - Napolitain du 17ème siècle dont Charles Perrault avait emprunté la source. Il en a gardé le titre, mais dans son récit, il a supprimé la seconde fée. Mais dans son esprit le chiffre 2 perdure chez les soeurs...Amalgame? Acte manqué?
convenance?...
Ce conte se rapproche de l'éternel Cendrillon dans lequel le sujet principal est le problème récurrent des fratries et de ses conséquences : la jalousie.

Pour ma part, je ne me suis pas basée sur l'explication classique du conte mais plus sur ce qu'il dévoilait dans mon imaginaire spontanément - dans un premier temps l'élaboration de la toile par la mise en page et le dessin - dans un second temps par les couleurs de la peinture.

Deux forces universelles s'opposent : le bien et le mal qui se trouvent à l'extérieur et à l'intérieur de chacun d'entre nous. Le rapport de force se trouve entre le ciel et la terre qui nous renvoient à notre condition humaine: le symbole du paradis et de l'enfer.

La toile est vue d'en haut (du ciel). Les deux soeurs sont siamoises, à la fois identiques mais différentes : ce qui représente la lutte entre nos désirs primaires internes et nos devoirs envers le monde extérieur - (en psychanalyse : le Moi et le Surmoi).

La robe en forme de fleur est rouge, la couleur du sang ( du sang pur de l'adolescente avant de devenir une femme). Elle nous rappelle que nous sommes humains et donc faillibles.


Les deux soeurs tiennent chacune dans une main un instrument phallique, l'une un balai, l'autre un serpent (c'est la toute puissance de l'enfance). Dans l'autre main, elle porte toute deux un instrument féminin : la cruche et le seau : l'eau symbolisant la pureté, la naissance, l'enfance naïve...

Les fleurs représentent la beauté terrestre, le paradis. Les rats et les serpents, l'horreur de l'enfer, le mal.
La grenouille et le chat, deux petits animaux renvoient à l'enfance terrestre.
La marguerite blanche, la beauté virginale est tournée vers le ciel...
Les pièces de monnaies, récompense ultime terrestre, l'argent et : celui qui n'en a pas est condamné à la pauvreté. Mais l'argent est un cadeau empoisonné...
Le fond en vert métallique renvoie à la Nature, notre mère universelle. La mère est donc omniprésente.

Conclusion :

Le thème de la fratrie est universel, chacun peut s'y retrouver. Les contes populaires et les mythes sont remplis de récits épouvantables sur les conséquence dramatiques de la jalousie primaire qui ressort d'un vécu d'avoir été plus ou moins aimé par l'un des parents. Alors, des histoires d'adultes pour enfants ou des histoires d'enfants pour adultes? peu importe...il en sort une toile très personnelle que j'ai essayée d'analyser 5 ans après l'avoir peinte, et ce que j'y ai découvert m'effraie presque...inutile d'écrire que mon inconscient a guidé mon pinceau...
Mais chacun voit ce qu'il veut y voir, le principal est d'inspirer (n'est-ce pas Monsieur Dali?)...



Pourquoi les contes populaires et les fables? Un atelier d'enfants

Tout se joue dans l'enfance.

Se plonger dans l'univers fantastique des frères Grimm, de CH. Perrault, d'Andersen, des fables de La Fontaine etc... n'est pas seulement réservé aux enfants. Ce sont aussi des histoires d'adultes. Les métaphores, les symboles des contes populaires nous parlent à tous de nos désirs, de nos peurs, de nos aspirations d'êtres humains; Ils sont universels. Ils nous nous montrent le chemin de la vie terrestre. Leur élaboration est ancestrale. Ils sont un trésor que nous devons ne pas oublier dans notre société marchande et industrielle, toute informatisée. Ils ne sont pas seulement des lectures divertissantes avec une morale à l'appui: ils touchent à l'inconscient collectif en nous rappelant que nous sommes humains. Nous avons le devoir de les faire connaître à nos enfants pour qu'ils grandissent sereinement dans une nature qu'ils respecterons.

Le poète Patrice de La Tour a dit :: "tous les pays qui n'ont plus de légendes seront condamnés à mourir de froid";

Les pays qui laissent leur culture aux marchands du temple devraient penser qu'on ne peut être heureux que si l'on connaît bien ses racines et que si l'on accepte ce que l'on est. Ainsi chaque peuple reconnaîtra l'autre comme étant ce qu'il est : le fruit d'une civilisation.

Je construis mes toiles dans cette alchimie : peinture et contes populaires, un art singulier en mouvement. Certaines ont un effet kaléidoscopique, comme dans les rêves. Parfois, il n'y a pas de structure repérable comme dans les tableaux classiques. Elles sont à la fois figuratives et peuvent friser l'abstrait.

Comme j'aime tellement la peinture, j'essaie de la faire découvrir, comme je peux aux enfants de mon village : nous travaillons sur les contes, les histoires d'animaux, en peinture:





Biographie


On ne peut parler de sa peinture sans se raconter à minima.

Un parcours singulier.

Il y a de cela 35 ans, entre la peinture, la poésie, ou la musique j'ai choisi comme moyen d'expression la peinture. Je n'étais pas spécialement "douée" pour les Arts plastiques, plutôt même maladroite, je n'avais qu'une culture livresque; Mais c'est par les livres que j'ai découvert la couleur et les formes : le nez dans les bouquins d'Art, j'avalais tout ce que je pouvais, une espèce de boulimie. J'essayais de percer le "secret" de cette création, avec ferveur, mais aussi par"jeu" comme quand on cherche un trésor, lorsque l'on est enfant...Cette passion restait cachée, car dans mon milieu, il n'y avait pas de place pour l'Art, dans le quotidien On n'en parlait pas. C'est tout.

Plus tard, je passais le temps qu'il me restait pour les loisirs à visiter les musées, à regarder les toiles des Grands, Monet, Van Gogh, Renoir, Gauguin, Klimt, Mucha, Botticelli, Chagall... pour me vider la tête. C'était un temps où les musées étaient encore bien sombres, pas besoin de faire la queue pendant des heures pour visiter, Internet n'existait pas et les files d'attente non plus, surtout en été. Le monde de la couleur me fascinait.

Je suis devenue peintre comme on rentre en religion, sur la pointe des pieds, avec la honte d'une néophyte que j'étais, j'avais tellement peur d'abîmer les couleurs, de mal dessiner. J' avais l'impression de toucher à quelque chose de sacrilège, mais il fallait que je crée quelque chose, quelque chose qui ne sert à rien mais qui fait toute la vie.

A cette époque, j'avais un métier très prenant qui me passionnait -infirmière psy.- : mon quotidien se résumait à la drogue, l'alcoolisme, la vieillesse, la psychose. Cette école de la vie, je ne l'ai jamais oubliée, elle est profondément encrée en moi, elle est toujours sous mon pinceau, elle fait partie de moi, comme la vie et la mort. Entre le quotidien difficile, tourmenté et la peinture, ma secrète jouvence , il y avait un monde, comparable à celui d'Alice au pays des merveilles... Je commençais à sculpter dans ma tête un monde parallèle, féérique, puisé dans le monde de l'enfance et des souvenirs...pour échapper à une réalité insupportable.

J'ai commencé à peindre des paysages, pendant une dizaine d'années, les paysages du pays du pont du Gard.. Puis j'ai sauté dans le vide : j'ai découvert la matière, le couteau. Mon intérêt profond pour la psychanalyse et le réel d'être devenue mère m'ont amenée à devenir peintre des contes populaires et des fables. Alliant ainsi le monde de l'enfance,  de l'imaginaire, du rêve, et du réel devenu moins lourd à supporter, presque léger due à l'environnement familial dont j'avais rêvé.

La représentation figurative dans dans mon travail de peinture n'est pas une illustration narrative du sujet choisi dans les contes ou les fables. Elle provient d'images, provoquées par l'effet du sujet, à partir du marasme de l'inconscient. Mon pinceau tente de capturer cet imaginaire et de le coucher sur la toile. Construite comme dans la structure des rêves ( du sommeil), ma peinture représente plus une tentative primitive d'élaboration, tel un enfant structurant son esprit à travers les contes populaires jusqu'à l'avènement d'un âge adulte hypothétique (qui ne me sera peut-être jamais possible d'atteindre... C'est ainsi que mes toiles ont un côté "enfantin" qui ressort toujours et partout malgré moi...).



Alice au pays des merveilles (acrylique sur toile)